FFXIV·Jeux video·Non classé

La rencontre de Kao & Aethelind

Reading Time: 9 minutes

Contexte : petite histoire écrite à l’origine en juin 2015 lorsque Tchyo a voulu devenir Aethelind, pour justifier que je me retrouve éternellement liée à une parfaite inconnue ! Le texte a été légèrement retouché depuis pour supprimer au maximum les private jokes avec notre ancienne CL, mais les screens restent d’époque. Il n’y avait pas encore de /gpose, admirez l’effort ! Les quêtes mogs obligatoires n’avaient pas encore été patchées, ces boules de poils sont quand même moins énervantes aujourd’hui, mais nous n’oublions pas…

Kao admirait le ciel étoilé en compagnie de Tchyo, aux anges. Ce dernier lui avait soudainement proposé d’aller fêter les 6 mois de leur lien éternel et l’avait emmené à Costa del Sol pour une petite soirée en amoureux dans ce décor de rêve. Il lui avait demandé de remettre sa belle robe pour l’occasion. Il avait pour sa part sorti son costume du placard, et ils se livraient tous les deux à une séance photo improvisée pour immortaliser leur amour.

Kao soupira d’aise, se demandant depuis quand ses sentiments pour le miqo’te étaient devenu aussi forts. A l’origine, elle imaginait que leur histoire serait sans lendemain, ce dernier ayant même eu le culot de soudainement quitter leur compagnie libre sans la consulter, et d’envoyer à sa place une certaine Ethelinda pour lui tenir compagnie, comme si n’importe qui pouvait le remplacer ! Mais depuis qu’il lui avait passé l’anneau au doigt, elle se sentait comme… envoûtée. Elle ne pouvait imaginer de passer un instant sans lui, et envisageait même de quitter à son tour leurs anciens compagnons.

Ils passèrent de longues heures à parler de tout et rien en admirant la mer, si bien que le jour finit par pointer. Tchyo lui proposa une petite virée en Chocobo Deluxe, qu’il avait même reloué pour l’occasion.

Les pieds dans l’eau, sans faire attention à leurs vêtements trempés, ils admirèrent le lever du soleil depuis la plage. Le monde extérieur n’existait plus, ils étaient seuls, tous les deux…

– J’ai un autre endroit que j’aimerai te monter ! lui chuchota-t-il à l’oreille. Ainsi que quelque chose à t’annoncer…

Son visage s’assombrit soudainement. Kao sentit son cœur se serrer. Que pouvait-il pouvoir à lui dire qu’il l’attristait autant ?

Il l’emmena à dos de griffon toucher les nuages à Dravania, littéralement. Kao s’émerveilla devant ce décor si idyllique et réclama quelques photos supplémentaires.

Puis Tchyo la regarda droit dans les yeux.

– Je ne peux plus continuer comme ça Kao ! J’ai beaucoup hésité à te le dire, mais il le faut…

Kao sentit le monde s’écrouler à ses pieds.

– … il faut que j’aille exterminer tous ces sales mogs qui peuplent cette région, jusqu’au dernier. La manière dont il nous ont traités est intolérable, je ne peux pas laisser passer ça !

Kao en resta bouche bée, interloquée. Il poursuivit.

– … j’ai pas mal hésité à te le dire parce que je sais que tu les trouves « trop choupi » et que tu vas essayer de m’en empêcher, peut-être même me rejeter… Mais c’en est trop !

– Qu’est-ce que racontes mon Tchoutchou d’amour… l’interrompit Kao en secouant la tête. C’est vrai qu’ils sont trop choupi, mais moi aussi, j’ai envie de leur arracher leurs petites ailes et de les manger en face d’eux avec un rire sadique ! Ils nous ont traité en esclaves… Mais… tu sais ce qu’on dit sur eux… ajouta-t-elle, l’air très inquiète.

Tchyo éclata de rire.

– J’ai tué tous les dragons qu’Eorzea a jamais porté ! Bahamut, Midgarsorm, Niddhog !! Tu crois vraiment que des peluches à pompon rose vont me faire peur ?

– Ce n’est pas ça, mais si jamais les rumeurs sont vraies… Je viens avec toi ! s’exclama-t-elle soudainement d’un air déterminé.

Tchyo lui sourit et l’embrassa. Ils hochèrent la tête et s’écrièrent en cœur :

TRANSFORMATION !!   TCHYO & KAO, LET’S GO !

Les deux tourtereaux se mirent en quête de mogs à exterminer. Tchyo jeta son dévolu sur deux petits mogs qui leur tournaient le dos, plongés dans leur conversation.

– Parfait ! Ils ne le savent pas encore, mais ils sont déjà morts !

– Tu es sûr ? paniqua Kao. Ils sont deux tout de même ! Si jamais…

– Un petit coup de bouquin et on en parlera plus !

Tchyo leur lança un sort sans que Kao puisse intervenir. Tout se passa très vite.

Les deux mogs se retournèrent et ripostèrent dans un grand éclair bleu. Kao se cacha les yeux, éblouie par la puissance de l’attaque.

Lorsqu’elle les rouvrit, les mogs s’étaient volatilisés et leurs éclats de rire moqueur résonnait encore dans ses oreilles.

– C’est bien fait, kuppo !

Le corps sans vie de son bienaimé gisait à terre.

– NON ! TCHYO ! C’est pas vrai !

Elle sut immédiatement que c’était trop tard. Il ne s’agissait pas d’une simple perte de conscience. Elle tenta tout de même de lui lancer un sort de résurrection, sans succès.

Les rumeurs étaient donc vraies. Les mogs étaient les ennemis les plus puissants que la terre ait jamais porté. Et ils venaient de faire l’erreur de s’y frotter.

C’était la fin.

Elle resta longuement à pleurer devant la dépouille, inconsolable.

Pourquoi l’avait-elle encouragé ? Pourquoi ne l’avait-elle pas arrêté ?

~~~~~

Le lendemain, à Lavandière, Kao organisa les funérailles de son Tchoutchou d’amour, dans le jardin de la maison qu’elle avait récemment acheté, dans l’espoir qu’ils pourraient y passer tous les deux leurs vieux jours… mais que Tchyo n’habiterait finalement jamais. Elle fondit de nouveau en larmes à cette pensée.

Ethelinda s’avança doucement vers elle et la prit sans ses bras sans un mot. Kao se sentit un peu réconfortée par la puissante étreinte de roegadyn et pour la première fois, elle apprécia réellement sa présence, même si…

C’était la seule personne qu’elle avait conviée, dans le vain espoir que la théorie qu’elle avait fini par formuler sur l’identité d’Ethelinda se vérifie. Elle ne l’avait jamais vu avec Tchyo et elle était apparue si soudainement lorsqu’il était parti, qu’elle avait fini par se dire qu’il s’agissait peut-être d’une seule et même personne et que Tchyo lui cachait ses loisirs… Pourquoi a-t-il fallu qu’en ce jour fatidique, cette théorie s’effondre, et ils apparaissent enfin tous les deux côte à côte ?

– On dirait qu’il est toujours là, avec nous, commenta sobrement Ethelinda.

Kao acquiesça.

– Oui, je l’ai empaillé pour qu’il soit toujours auprès de moi, expliqua-t-elle entre ses larmes. Je suis sûre que c’est ce qu’il aurait voulu, décorer notre jardin pour toujours.

La stoïque Ethelinda s’abstint de tout commentaire et changea immédiatement de sujet.

– Kao… Je me doutais qu’un tel drame arriverait lorsqu’il a commencé à s’attaquer à des défis de plus en plus difficiles. C’est pour cela que j’ai rejoint votre compagnie libre à sa place. Sache que je suis là pour toi…

Kao ne faisait déjà plus attention à elle. La roegadyn lui caressa tendrement la tête et tourna les talons.

Restée seule avec la dépouille, Kao saisit sa harpe et entama un requiem en l’honneur de Tchyo, quand le son familier de l’anneau du lien éternel retentit derrière elle :

– TCHYO ? MAIS C’EST IMPOSSIBLE ! s’écria-t-elle pleine d’espoir en se retournant précipitamment.

Une jeune aoranne se tenait dans ses plantations, l’air totalement paniquée.

– MES OIGNONS !! hurla Kao.

– Oh pardon ! s’exclama l’intruse, l’air extrêmement gênée.

Dans sa précipitation pour sortir du potager, elle glissa et atterrit peu élégamment sur ses fesses, déterrant définitivement les jeunes pousses.

– Mais aïeuuuuh !

Kao se cacha le visage dans les mains, atterrée par tant de maladresse. L’étrangère se jeta à ses pieds en déblatérant des excuses confuses. Dans d’autres circonstances, Kao l’aurait trouvée adorable, mais ce n’était vraiment pas le moment…

Elle allait lui demander de se relever et de s’expliquer, quand son regard fut soudainement attiré par la bague qui brillait à la main droite de l’inconnue Elle l’aurait reconnu entre mille. Dans sa douleur, elle n’avait même pas remarqué qu’il l’avait perdu lors de l’affrontement…

C’était l’anneau de Tchyo, celui que le Grand Pervers de leur compagnie avait confectionné avec amour pour elle (et pour toutes les miqo’tes femelles de son entourage), ignorant que l’usage imposait un échange des anneaux lors de la cérémonie, et que c’était donc Tchyo qui hériterait de celui-ci. Ignorant également cette pratique, elle portait pour sa part l’anneau qu’elle avait elle-même créé et offert à Tchyo avant la cérémonie, pensant qu’il le porterait. Ils avaient tous les deux beaucoup ri de cette méprise et de l’erreur du Grand Pervers

Le Grand Pervers avait-il maudit l’anneau ?

La jeune aoranne releva finalement la tête :

– Je… Vous… Vous êtes Madame Rildu n’est-ce pas ? demanda-t-elle d’une voix hésitante. Je suis vraiment confuse, je ne pensais pas atterrir dans votre jardin, pardonnez-moi !

Elle se releva et esquissa un sourire, qui retomba immédiatement devant le visage fermé de Kao.

– Je… Je fais partie de la compagnie libre de Monsieur Tchyo. Quelqu’un a trouvé cet anneau à Dravania et nous l’a rapporté, expliqua-t-elle. Je… C’était mon maître vous savez. Je ne suis encore qu’une petite nouvelle mais il paraît que je présentais le même potentiel que lui, alors on l’a assigné pour me former… Je ne l’ai pas beaucoup fréquenté mais je suis vraiment désolée de ce qui est arrivé, je… c’est vraiment tragique !

Tout en monologuant nerveusement, la jeune aoranne tentait désespérément de retirer l’anneau, qui semblait étrangement rester coincé, bien que ses doigts soient beaucoup plus fins que ceux de Tchyo.

– … alors comme je l’estimais beaucoup, je me suis dit que la personne qui partageait sa vie devait être quelqu’un de bien, et je me suis portée volontaire pour vous le rapporter et vous présenter mes condoléances au nom de notre compagnie… Mais il était tellement joli que j’ai voulu l’essayer et je… je me suis sentie comme aspirée dans le vide ! Et me voilà dans votre jardin à déterrer vos oignons ! Je… je suis désolée ! Je voulais simplement vous le rendre, je vous le jure !

L’inconnue reprit enfin son souffle, les larmes aux yeux. Prise d’un doute, Kao retira précipitamment son anneau et déchiffra à voix haute l’inscription gravée à l’intérieur.

– Aethelind… Faulkner… Non, c’est impossible !

– Ca se prononce Aéfelind, corrigea l’aoranne. C’est un nom hyur, je sais, ça surprend toujours les gens mais mes parents…

Kao remit sa bague et saisit son arc. Aethelind s’interrompit à la vue de la flèche pointée sur elle et leva instinctivement les mains en l’air en retenant son souffle.

– Aéfelind ou Evelyne, j’en ai rien à foutre ! Jette cet anneau et déguerpis ! ordonna Kao en la fusillant du regard, exaspérée par le bavardage constant de l’intruse.

– Mais, je…

Aethelind tenta de nouveau frénétiquement d’enlever l’anneau, puis s’arrêta soudainement et dévisagea Kao, troublée :

– On vous a déjà dit que vous étiez magnifique ? demanda-t-elle d’une voix pleine de tendresse.

Kao senti sa vision se brouiller et abaissa son arc. Tout d’un coup la jeune aoranne lui apparaissait des plus… désirables.

– L’anneau, merde… murmura-t-elle dans un dernier éclair de lucidité.

Elles se jetèrent dans les bras l’une de l’autre et s’embrassèrent fougueusement. Kao pris le visage d’Aethelind entre ses mains.

– Comment ai-je pu vivre sans toi jusqu’à présent ? Tu es désormais ici chez toi ma petite Evelyne ! Viens, je vais te montrer la chambre… C’est très petit, il va falloir qu’on partage mon lit, ronronna Kao.

– Oh oui, je vais te faire oublier ton vieux matou, susurra sa nouvelle épouse d’un air très assuré.

~ FIN~

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *